Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Moi, je sais d'où souffle le vent. Ecrits sur la danse.
2 janvier 2024

IL Y A LONGTEMPS QUE JE T'ATTENDS. CHAPITRE 2. Une vie sentimentale compliquée (1).

SENTIMENTALE

2 L'homme brun et la fille blonde.

Erik, le maître de Tamarin, est jeune et séduisant. Il a une amoureuse...

Il s'appelait Erik mon maître. Il disait qu'en France, ça s'écrit avec un « c » à la fin et pas un « k ». Mais son père à lui venait du nord de l'Europe. Alors, ça expliquait l'orthographe de son nom. Son père, il était retourné à Copenhague car c'était chez lui. Je n'avais aucune idée de l'endroit où c'était mais je m'en fichais. Moi, je voulais seulement mon maître beau et blond. Il était drôlement sportif. Il aimait courir. Évidemment, c'est danser qu'il aimait le plus. De temps en temps, il prenait la pose et soudain faisait une figure. Il sautait ou se dressait sur une seule jambe. C'était très joli. Il me disait ce qu'il faisait.

«Tu aimes les entrechats, Tamarin ? »

Oui, j'aimais, ça et le reste. Ça venait de mon maître chéri, alors...

Sa mère, elle avait quitté Paris pour s'installer sur la Côte d'Azur. Ils se téléphonaient beaucoup. Il appelait sa mère par son prénom. Il disait « Sophie ». Ils étaient proches, ça se sentait.

Il travaillait pour une nouvelle compagnie de danse. Il disait que là, il se sentait très bien. Il disparaissait et je l'attendais. Je n'avais jamais peur. Il allait revenir et dormir là. On serait heureux.

Au début, il y avait des copains à lui qui venaient. Ils passaient des soirées ensemble. Ils riaient.

Et puis, il y a eu une fille blonde qui a commencé à faire des incursions régulières dans notre chez-nous. Avec moi, elle était très gentille. Elle me caressait, me donnait à manger et « dépannait » mon maître en me promenant. C'est vrai, elle était dévouée mais on ne courait pas. Elle me tenait en laisse et on marchait d'un bon pas. J'étais très vigoureux et le reste. Il me faut de l'exercice.

La fille, elle tournait autour de mon maître. Au sens propre et au sens figuré, voyez-vous. J'ai beau n'être qu'un chien, je me rends compte quand même. Bref, elle était amoureuse. Lui, il hésitait. Et comme ça n'allait pas assez vite, elle a fini par prendre les devants. Elle te l'embrassait encore et encore et pas ça seulement ! Ils roulaient sur le lit tous les deux et faisaient des bruits bizarres. Un peu forts au début, ils étaient tout doux à la fin. Je ne savais pas trop quoi penser, alors je posais mon museau sur mes pattes et attendais.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Moi, je sais d'où souffle le vent. Ecrits sur la danse.
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité