8. Juste avant le film, se retrouver...
Erik tenait à passer seul ses derniers jours à New-York. L’avant-veille de son départ, Il revint chez lui vers seize heures, lut, regarda un film puis se concocta un petit dîner qu'il comptait accompagner d'un verre de champagne. Une heure plus tard, il avait compris : ça ne servait à rien. Tous ces mois de souffrance silencieuse, cette volonté d'être dans l'oubli n'avaient pas été libératrices. S'il connaissait un certain apaisement, il le devait à la chasteté qu'il avait cultivée ces derniers temps. Elle se révélait bien moins vaine que ces rencontres nocturnes qui avaient rempli son ordinaire peu après le Bronx et continuaient de le marquer. Elle lui permettait de se reconstruire et d’avoir de lui-même une image qui n’était plus dégradée Cependant, s’il s’apprêtait à partir plus serein en Californie, il lui resterait bien des doutes et des questionnements. Seule la confrontation avec Julian pourrait les apaiser, il le savait depuis des semaines mais, pris dans des souvenirs négatifs, il n’avait pris aucune résolution. Depuis quelques jours cependant, la tentation d’appeler son ami était grande et son départ devenant imminent, il ne put s'en empêcher. Le décorateur n'était pas chez lui mais il lui dit son départ proche et la raison de celui-ci. Il l'invita à dîner. Il crut à vingt heures que l'appel était tombé dans le vide mais au moment où il le pensait, il entendit la sonnerie de l'interphone.
- Cinquième ?
- Oui.
Quand Julian s'avança vers lui, Il entrevit une silhouette longue, amaigrie, celle d'un homme qui marchait lentement. Il pensa que ce serait comme avant, que ce même homme qui l'avait puni de le narguer, serait hautain et cassant et que ce serait à lui d’afficher son mieux-être mais il entendit une voix simple, humble qui lui dit :
- Bonsoir, Erik. Le hasard a fait que je suis rentré tardivement chez moi. Ton message m'y attendait. Je suis donc reparti aussitôt. J'arrive sans prévenir...
Et comme le danseur demeurait interdit, la même voix déférente reprit :
- Je n’ai trouvé que des fleurs. Des orchidées. Elles t’attendront…
Il n’était pas si difficile de croiser son regard et Erik le fit bravement, s’étonnant de son absence d’hostilité. La voix s’élevait, toujours, très mesurée.
- Tu aurais dû t'habiller comme moi et mettre des chaussures à lacets. Tu les fais souvent mal. J'aurais fait cela pour toi. Les refaire.
- Pour te mettre à genoux ?
- Je ne m'en relève que mieux. Regarde…
Erik ne répondit pas et Julian refit les mouvements qu’il avait faits à Copenhague, obligeant son ami à le faire se relever. Se trouver ainsi face à face avec cet homme qu'il n'avait plus revu depuis cette horrible nuit du Bronx suffoqua Erik qui continua de ne rien dire, ses yeux clairs rencontrant le regard de Julian. Toujours cruellement observateur, celui-ci recula et le dévisagea
- Toujours beau et plein de classe, Erik. Tu portes des vêtements que je n'ai pas offerts mais c'est très bien. Rien à dire.
Le jeune homme laissa son ami parler pour deux :
- Que de tensions ! Elles se lisent sur ton visage. Comme ça, nul besoin de les commenter.
La voix du décorateur était encourageante.
- Allons, mon danseur, dis-moi un peu les choses.
Mais le danseur restait interdit : Julian semblait lire en lui comme dans un livre.
- C'était difficile sur un plan personnel, j'entends, n'est-ce pas ?
- Oui. Difficile.
- Je le vois bien. Beaucoup de rencontres ?
- Oui mais plus maintenant.
- C’est bien. Je préfère que tu aies réagi ainsi. Tu t’es écarté des clones de Tom et de Clive. Reconnais que c’est une bonne idée. Et tu n'as rien lâché sur le plan professionnel : les critiques sur toi restent excellentes. Pas de fléchissement.
- Je tiens à ma carrière.
- Tu fais bien.
Julian parcourut du regard l'espace qui l'avait créé et il parut content. Tous ces meubles clairs, ces éclairages indirects. Un bel espace aérien, serein, mêlant l'intime au ciel qui entrait par les grandes baies vitrées et la danse à l'intime : c'était bien pensé. Avoir mis des barres et des miroirs dans un loft ! C'était si inattendu.
- Un espace pour le rêve. On est au ciel. Ta mère a vu juste.
Le décorateur portait du brun, un brun luxueux à base de cachemire mais bien que plein de prestance, il semblait plus sobre, comme dépouillé de toute flamboyance. Quand il s'assit sur la banquette que lui désignait Erik et que celui-ci lui eut tendu un verre de champagne, il offrit à son ami un visage las et peu souriant mais dépourvu d'agressivité. Cependant, sa douleur était intense, presque palpable. Le danseur lui dit :
- Tu es plus triste que moi.
- Oui, comme quoi c'est possible.
- Pourquoi cette souffrance ?
- Tu te dérobes sans cesse. A chaque souffrance, sa forme. La mienne, c'est toi et tes fuites constantes. Que fait quelqu'un comme moi quand il est fasciné par quelqu'un comme toi et se fait rejeter ? Il est trop renvoyé trop à lui-même et cherche des expédients.
- Ce sont de fausses allégations.
- D'accord. Que penses-tu de celles-là ? Ceux que je vois actuellement ne sont pas des jeunes gens nantis. Ils viennent d'eux-mêmes. L’argent, le besoin d’obéir…
- Tu mens ?
- Qui sait ? Il faut bien qu'ils soient là, ceux qui aiment les jeux consentis.
- Si c'est vrai, les conséquences sont pour eux.
- Non, elles sont aussi pour moi, mon beau danseur...
Erik avait du mal à suivre et restait sceptique. Cet homme qui l'avait accueilli en Amérique, lui donnait à voir de lui des images si multiples de lui-même qu'il ne s'y retrouvait pas. Il faisait maintenant face à son ami et se laissait observer par lui. Le regard de Julian devenait insistant. Captant la vulnérabilité de son danseur, il cherchait l'accueil et étendait son emprise. Pour s'en délivrer, Erik baissa les yeux et reprit la parole :
- Écoute, tu parles de la souffrance que je t'ai causée et des expédients que tu as trouvés mais je ne te t'ai donné aucun élément. Tu ne pouvais pas comprendre. Je t'ai tant provoqué : tu ne saurais me pardonner.
Julian était bien trop fin pour ne pas réagir à ce qu'il prenait pour une manœuvre. Il décocha au danseur un regard sagace :
- Oh, je vois ! Je te dis que je t’ai pardonné et le Bronx est évacué c'est cela ? Comme ça, on se serre la main, on est quittes et tu pars en Californie !
Le danseur prit ses paroles de plein fouet et resta saisi. Immobile, il offrit à son ami un visage à la fois si pur et si blessé que Julian en frémit :
- Tout a été si faussé dès que j’ai mis les pieds aux Etats-Unis. Je sais, je sais bien comment j’ai été avec toi…Je voudrais que tu le fasses, que tu me pardonnes car j'en ai besoin. Tu le peux ?
Julian mit beaucoup de temps à lui répondre, l'émotion le terrassait :
- C'est si important ?
- Oui. Il ne s’est pas écoulé une journée depuis notre dernière rencontre où je n’ai pas regretté…
- Alors, sache que c'est fait, Erik. Il m'a fallu en passer par la colère et cette double vengeance dans le Bronx mais c'est fait.
Le danseur lui sourit avec douceur. Julian reprit :
- Te renvoyer la question a un sens ?
- Oui mais je ne sais que répondre.
- Tout ira mieux quand tu seras en paix avec toi-même.
- Je ne sais pas faire.
- Il te faudra apprendre. Sa mort à lui, sa fuite à elle…
Le ton catégorique de Julian apaisait le danseur qui y sentait de l’intérêt et de la compassion aussi le laissa-t-il poursuivre.
- Et il te faudra assumer cette attirance que tu as pour moi et que tu refuses absolument, lui préférant toutes ces errances...
- Tout est si difficile.
- Oui, beau jeune homme, mais j’ai raison…
Erik avait préparé un dîner de poisson froid, sobre et raffiné. Son visage, pris dans une lumière indirecte, apparaissait comme une découpure à Julian qui, de l'autre côté de la table, l'observait. Il n'était plus celui qu'il avait connu en Angleterre, beau, jeune et distant parce qu'il avait rencontré la culpabilité, la violence des désirs contradictoires et la solitude. Il y avait une sorte de distinction qui était apparue, un côté volontaire qui s'était affirmé et moins d'immédiate séduction mais sa beauté, même transformée était impressionnante.
- Tu vas tourner un film ?
- Oui, j'ai pris un congé de trois mois.
- Tu m'as dit cela. Un film sur Nijinsky. C'est ambitieux.
- Ils sont très déterminés. Mills et Wegwood.
- Wegwood, je situe. Et l'autre ?
- C'est le metteur en scène. Je ne l'ai qu’une fois, ici. On a surtout parlé au téléphone. J'ai le scénario. Je ne cesse de le lire.
- Tu leur fais confiance ?
- Oui.
- Tu vas jouer Nijinsky ?
- Non, non, je ne pourrais pas cela, ne serait-ce que pour la ressemblance physique ! Je vais jouer un danseur qui est amené à tourner un film où il danse les rôles de Nijinsky et dit les textes du Journal. D'autres aussi. C'est un scénario ambitieux mais comment dire non ? Ce danseur, Irina Nieminen m'en parlait à Copenhague. Chez elle, il y avait tant de photos ! Il y en avait de lui ! Et puis, j'ai dansé Le Sacre, La Rose, Jeux. Tu sais, j'y pense beaucoup. Ça sera une vision différente. C'est peut-être une chance.
- Une chance ?
- La Danse, c'est lui ! Irina disait cela et chez elle, il y avait des photos des ballets russes partout et elle en parlait beaucoup ! Les premières photos que j'ai vu de lui, c'était chez elle. On n'est pas danseur longtemps. Je veux savoir. Je veux savoir qui il était et comment il dansait. Je veux me rapprocher de lui. Je le voulais depuis longtemps, je crois. Le Sacre, Wegwood le sait, il ne le dirigera pas de la même façon. La Rose, non plus. On va chercher et si on y arrive, on le trouve, lui !
Cette fois, le regard de Julian changea : il scrutait le danseur professionnel.
- Tu étais très bien sur scène. Même pour Jeux.
- Non.
- Tu étais perturbé à cause de moi.
Erik le stupéfia :
- Tu ne devrais pas revenir là-dessus. C'est passé maintenant et de toute façon, je mène une vie très réglée depuis quelques mois.
Ainsi, aucun reproche ne venait et pourtant, ce danseur, il l'avait fait souffrir. De lui, il aurait attendu la vengeance mais sur le visage rêveur d'Erik qui, assis en face de lui, passait sa main dans ses cheveux blonds, il ne voyait aucune accusation. Comment faisait-il pour avoir cette face pure et lavée ? Était- ce projet qui le conduirait sur la côte ouest ? Ce danseur russe à la folie précoce ? Sa propre ambition ou son goût des défis ? Qui sait ?
- Tu n'as pas peur ? Remarque, ce projet te permet de quitter New York. Tu n'auras plus aucune chance de me croiser des mois durant.
Erik eut un sourire indéfinissable et ses yeux brillèrent. Il désarma Julian :
- Maintenant que je t'ai revu, je sais que je n'ai pas peur. Et toi non plus, tu ne dois pas avoir peur. Tu m'as dit de mieux me connaître. Je sais que j'ai changé. Il y a eu une sorte de descente aux Enfers mais c'était l'Enfer de l'Antiquité. Celui d'Orphée, tu sais. On peut ressortir...
- Et maintenant que t'en es échappé, tu changes de rôle. Tu vas faire l'acteur, maintenant...
- Oui.
- C’est un bon film, un beau rôle ?
Erik hocha la tête puis demanda à son ami s'il voulait lire le scénario. Julian accepta mais montra des réserves.
- Il est volumineux et ça va prendre du temps…
- Prends-ton temps. Tu peux rester.
Comme il se mettait en lecture, le danseur partit ranger les restes du dîner puis alla prendre un bain. Quand il réapparut, son ami lui dit :
- Il me reste encore à en lire la moitié. Ce que j'ai lu est très bien. Je suis surpris. C'est très travaillé, brillant en fait. Ce départ très réaliste et cette évolution vers l'onirisme...
- Continue de lire.
Erik avait les cheveux mouillés et se les essuyait avec une serviette éponge. Il portait un pantalon de pyjama blanc et un t-shirt à manches longues, blanc également : c'était une belle image simple. Julian le contempla un instant puis se remit à lire. Les grandes baies vitrées qui donnaient sur la ville plongeaient le loft dans une délicate pénombre et des lampes brillaient çà et là. Il régnait une étrange atmosphère aussi concrète que poétique. Les contours des meubles, les piliers qui soutenaient l'édifice tout autant que les tapis et les tableaux disposés çà et là créaient une ambiance déroutante.
- C'est très beau, ici. On est en ville et dans le ciel...
- Oui, ça m'apaise beaucoup.
Julian se remit à lire et quand il eût fini, il dit :
- Je ne sais quelle envergure ce « Mills » a comme metteur en scène mais il est à l’origine d’un scénario très bien construit, les dialogues se tiennent. Ce sera une belle expérience.
Erik s'était allongé sur son lit dans une pose d'enfant sage et rêvait. Julian fut surpris de le trouver si abandonné, prêt au sommeil.
- Je vais te laisser. Tu es à la veille d’un grand départ.
La douceur d’Erik le surprit.
- Tu peux rester mais sois fraternel.
- Fraternel ? Est-ce à propos ?
- Trouve ce qu'il te faut dans la salle de bain et sur les étagères.
Julian obéit et revint à peu près vêtu comme son ami l'était, son corps aussi odorant et détendu que le sien. Il souleva draps et couverture blancs pour s'allonger et une fois qu'il l'eût fait, il resta immobile. Erik ne disait rien mais son mutisme le mettait mal à l'aise. Le décorateur ne put s'empêcher de reprendre la parole.
- Je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi, si ravissant et si buté, si charmant et si concentré, si créatif et si obstiné. Surtout, je n'ai vu quelqu'un qui ait une telle volonté et une telle passion pour la Danse, une telle humilité face à cette passion, un tel abandon de soi. Maintenant, il est des vérités paradoxales. Je t'ai désiré et je t'ai attiré et pour finir je t'ai frappé. La logique serait de te dire que je suis navré, que je me vomis d'être ainsi. Mais c'est faux. C'est parce que tu es ainsi que ma vie a du sens et tu éveilles en moi un amour si fort. Tu comprends ? Je te ne ferai plus de mal, seulement du bien enfin si j'y arrive...
Mais Erik, il s'en rendit compte, avait une belle respiration régulière. Dans la pénombre, son visage était lisse et calme : encore éveillé, il ne disait rien et gardait un sourire sibyllin.
- Ce que je te dis ne te donne-t-il pas envie de me répondre ?
Le danseur ne le fit pas et glissa dans le sommeil, renvoyant son ami à une âpre solitude. Celui-ci resta longtemps les yeux ouverts dans la semi-obscurité de ce singulier appartement puis, la crispation s'en allant, il dormit, lui-aussi. La matinée était très avancée quand le danseur s'éveilla. Depuis longtemps, Julian était de nouveau éveillé mais il demeurait allongé et muet. Erik parut surpris :
- Il est tard, non ?
- Oui, il est dix heures.
- Ton travail ?
- J'ai beaucoup de latitude. J'irai plus tard.
Le danseur ne commenta pas. Rêveur, il semblait avoir déjà changé de monde.
J'ai toujours eu peur des eaux qui se réconcilient. Skagen. Les deux mers. Il y a longtemps. Ce sont des eaux froides : Baltique et mer du nord. Et le partage se fait, tout se mélange. Mais je suis en train de vaincre cette peur et ce ne sera pas comme avant. Jeg ved nu!
- Traduis!
- Plus comme avant.
- Je ne comprends pas.
Sorti du lit, il cherchait ses vêtements. Sans regarder son ami, il parla avec simplicité.
- C’est vrai, ça ne sera plus pareil.
- Pourquoi ?
- Je t’aime.
Le danseur tourna la tête vers son ami et le regarda sans ciller. Julian, qui retenait son souffle, fut ébloui par tant de sincérité. Il fit un léger signe d'assentiment.
- Malgré toute cette dureté ?
- Oui.
L'instant était magique. Rien de plus ne fut dit. Ils se vêtirent et burent du café. L'étrange chatte qu'Erik avait recueillie se tenait toujours près du danseur qui lui inspirait une admiration sans borne et jetait au décorateur des regards méfiants.
- Elle est assez laide !
Le jeune homme rit.
- Oui. Elle n'est pas bien proportionnée. Elle a de trop grands yeux. En même temps, elle était là pendant ces mois difficiles. Elle m'attendait, me regardait, souvent avec adoration. Elle me guettait et m'attendait. Une fois, je suis rentré ivre : elle a eu beaucoup de réprobation. Une fois, je suis resté deux jours sans rentrer : elle était si inquiète. Elle a une grande rigueur morale. Elle m'a fait de véritables leçons muettes quand j'ai dérivé. Alors, je me suis levé à la bonne heure, suis allé répéter, ai travaillé ici et j'ai commencé à aller mieux. Elle m'a toujours regardé dîner et c'est là qu'elle me parle. Je la respecte.
Le décorateur regarda à nouveau le beau logement d'Erik et s'approcha de la chatte craintive qui sentant son approbation, se mit à ronronner.
- Ton avion est demain à seize heures ?
- Oui.
- Elle t'attendra.
Le jeune homme eut un rire tendre.
- Tu t’inquiètes pour ma chatte, toi ! Nous sommes très touchés, elle encore plus que moi !
Puis, comme son ami semblait perplexe, il lui dit posant ses yeux bleus sur lui:
- Ce que j'ai dit est vrai.
- Alors redis-le.
- Je t'aime.
- Mais je t'ai à peine retrouvé que tu pars...
- La Californie, un metteur en scène inconnu et le grand danseur russe ? Ce sera difficile.
- Et ?
- J'aurai besoin de toi.
- Je suis quelqu'un de difficile et je suis possessif. Tu t'en es rendu compte, il me semble.
- Tu viendras.
Le regard qu'Erik lui lança fut si acéré qu'il en frémit. Ce danseur à l'audace sidérante savait que ce film était fait pour lui et que les liens qui le reliaient au grand danseur russe se resserraient. Ce serait donc une aventure, une vraie mais il pouvait être trop seul. C’était peut-être pour cela qu’il l’appelait…
- C’est une proposition inattendue mais très inspirante, je dois dire.
- Dans ce cas, à bientôt.
- Oui, Erik, à bientôt.