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Moi, je sais d'où souffle le vent. Ecrits sur la danse.
17 avril 2024

Erik N / Le danseur. Partie 2.

 

5. Erik face à lui-même. Retrouver une vie libre.

Après une violente dispute avec son compagnon, Julian Barney, Erik se retrouve seul. C'est le moment de participer à un festival de danse, d'emménager dans un loft et d'y recevoir Claire, sa mère qui arrive du Danemark. Libéré, Erik est malgré tout angoissé. Celui qu'il a malmené se vengera.

Il rejoignit David et Barbara, des danseurs du ballet qui acceptaient de l'accepter de le loger quelques temps et tout fut facile. Ils vivaient dans le Queens, quartier qu'Erik ne connaissait pas et qui lui permet de changer d'atmosphère et il découvrit le côté pénible des transports en commun. Toutefois, ces trajets longs et répétitifs, ne durèrent pas.  La saison du corps de ballet prenait fin à New York et toute la troupe allait au festival d'été à Saratoga.

Ce festival, d’une brève durée, était une tradition et les représentations du NYCB y étaient très suivies. Beaucoup de danseurs logeaient ensemble, partageant un hôtel une maison qu'ils louaient. Certains faisaient la navette. Erik choisit de rester dans la ville. Celle-ci n'était pas immense pour qui faisait référence aux standards américains ; elle était prospère et assez paisible. C'était un joli lieu de villégiature. Il trouva un hôtel amusant, une de ces grandes bâtisses qui fleurissent en Nouvelle-Angleterre et évoquent tout à la fois le château médiéval, sa réplique hasardeuse et une vaste maison de maîtres qu’Edgar Poe aurait pu évoquer et y élit domicile. Les chambres y étaient immenses et coquettes et leur décoration un peu ancienne le ravissait. Pendant plusieurs mois, il avait vécu dans une des parties les plus chics de Manhattan. L'appartement de Julian était superbe et tous les lieux qu'il avait pu voir, résidences, maisons, appartements, salons de beaux hôtels, quand ils sortaient tous deux ou répondaient à une invitation, étaient de la même veine élégante et pleine de classe. Aussi, cette petite ville résidentielle avec son centre-ville cossu, son beau parc, sa belle salle de spectacle et ses vestiges historiques le ravit-il. Émilie, une danseuse de la troupe, descendit dans le même hôtel que lui et lui tint compagnie. Il ne la connaissait pas vraiment mais elle était d'un contact agréable. Parler de tout et de rien avec elle était plaisant d’autant qu’ainsi, il évitait de penser. La façon dont il avait rejeté Julian avait été violente et le décorateur, il le savait au fond de lui, ne méritait pas un tel affront. Il n'y avait qu'à regarder la façon dont celui-ci l’avait reçu à son arrivée et ce tact dont il avait fait preuve en lui laissant son appartement pour aller vivre ailleurs. Même quand il l’avait outragé, cet homme l’avait soigné. Il n’avait aucune raison logique de le rejeter ainsi. Et il le savait. Il admirait toujours autant sa culture et son élégance et s’en voulait. Cet homme hautain que le malheur cassait et qui retenait ses larmes…Mais non, il ne fallait pas se retourner !

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Commentaires
E
je ne pensais pas lire ces textes cet apres midi, je suis tombe dessus par hasard... ! merci
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Moi, je sais d'où souffle le vent. Ecrits sur la danse.
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