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Moi, je sais d'où souffle le vent. Ecrits sur la danse.
4 juin 2023

Jean Babilée ? Un prince français.

 

avec BEJART



UN ÉCLAT SUBTIL ET MAT

Ce sera Le Jeune Homme, ce pas de deux somptueux, amoureux et mortifère qui finit par le suicide du personnage principal. « Le jeune homme, c'était moi. Tout était d'une extrême facilité. J'avais un corps qui faisait exactement tout ce que je désirais, une énergie qui obéissait à mes envies et la musique. C'était ma vie que je dansais. »

Un don infini, entretenu avec rigueur. La griffe Babilée a marqué les plateaux de tous les styles. Car ce tempérament aiguisé et aventureux, désiré par tous les chorégraphes et metteurs en scène, a su et aimé se propulser vers d'autres horizons que la danse classique. Il enchaîne nombre de collaborations, avec le Ballet de l'Opéra de Paris, où il est nommé danseur étoile en 1952 avant de quitter la maison un an après pour se risquer sur des terrains artistiques plus excitants, à la Scala de Milan. Il fonde sa propre troupe en 1956, fait du cinéma, tournant sous la direction de  Georges Franju ou Jacques Rivette, mais aussi du théâtre, avec Raymond Rouleau et Jean Genet. Il dirige un temps le Ballet du Rhin entre 1972 et 1973.

En 1979, Life, chorégraphié par son ami Maurice Béjart, est un succès et tourne jusqu'en 1985. Gourmand, libre avant tout, Jean Babilée se risque aussi dans des créations contemporaines, comme L. et eux, La Nuit (1989), chorégraphié par François Verret. En 2003, il participait – et ce sera sa dernière apparition sur scène – au spectacle Il n'y a plus de firmament, mis en scène par Josef Nadj.

 

 

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