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Moi, je sais d'où souffle le vent. Ecrits sur la danse.
4 juin 2023

Jean Babilée ? Un prince français.

BABILEE DANSEUR


DE LA RÉSISTANCE À LA BARRE

Lorsqu'il revient à Paris en 1945, il a 22 ans. « Je venais de vivre beaucoup d'émotions, confiait-il en 2010. Je dormais dans les bois près de Tours avec la mitraillette serrée près de moi. Lorsque j'ai entendu que Paris était libéré, je suis monté en stop à Paris. Je me suis précipité dans un studio de danse de la rue de Douai et j'ai regardé les danseurs en train de faire des entrechats six. J'avais passé des mois dans la forêt, je n'avais jamais eu peur, je trouvais ça normal d'être dans la résistance. C'était la vie. J'ai toujours été heureux d'être né en 1923. »

Dès son retour, Jean Babilée se remet à la barre. Naît en 1945 le ballet Jeux de cartes, avec Janine Charrat, puis un an après, au sein des Ballets des Champs-Elysées où il dansera de 1945 à 1949, Le Jeune Homme et la Mort, avec Nathalie Philippart, dont il a une fille, Isabelle. Ce duo, qui l'a accompagné toute sa vie, et qu'il a interprété plus de deux cents fois entre 1946 et 1968, le fait grimper au rang des étoiles.

S'il fit crier à l'époque pour son réalisme cru – Babilée fumait, portait une montre-bracelet –, Le Jeune Homme et la Mort est devenu une œuvre immortelle. Régulièrement à l'affiche depuis sa création, il résulte d'un travail en complicité avec Roland Petit, sur une idée de Jean Cocteau. « Jean m'avait invité au restaurant, place de l'Alma, racontait Babilée. Il me dit qu'il voulait, comme Michel Fokine avait chorégraphié Le Spectre de la rose pour Nijinski, me faire mon Spectre à moi. »

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